Un mystérieux graffiti apparaît sur le mur d'un
immeuble : « On sait ce que tu as fait ». Mme Aimery, une octogénaire à la
culpabilité débridée, se persuade peu à peu que le message, d'une manière ou
d'une autre, doit lui être destiné.
Madame Aimery commence à réfléchir à toutes celles et ceux qu'elle a pu froisser au cours de sa vie. Elle décide de retrouver les personnes concernées, du moins celles qui sont encore vivantes, pour s’excuser.
Elle va revoir Maxeline, une ancienne amie avec qui elle avait participé à une course populaire quarante ans plus tôt. Lors de cette course, Madame Aimery avait accéléré dans les derniers mètres pour finir troisième, laissant Maxeline derrière elle. Aurait-elle dû l’attendre ?
Elle tente également de reprendre contact avec Raymond, avec qui elle travaillait dans un supermarché vingt ans plus tôt. Il avait été licencié après une altercation avec une cliente. Madame Aimery avait appris plus tard qu'il nourrissait de la rancœur à son égard : il pensait qu'elle avait contribué à son licenciement en parlant de ses sautes d'humeur à une collègue.
Elle ira, au fil de l’histoire,
également à la rencontre de trois autres figures de son passé, pour tenter de
recoller les morceaux, avec plus ou moins de succès.
Le récit se déploie entièrement à travers la voix de Mme
Aimery, qui aime beaucoup parler à son voisin de palier, un jeune papa peu
loquace. Elle trouve en lui un confident involontaire mais bienveillant, qui
écoute avec patience ses confessions quotidiennes.
Un petit roman sur la culpabilité, la solitude et les
conversations à sens unique qui, parfois, sauvent de l'isolement.